Emmanuel Macron a accordé ce mardi soir sa première interviewdepuis les élections législatives à France 2 etfranceinfo. Le président de la République a déclaré qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques "mi-août". Il a aussi de nouveau appelé les différentes forces politiques à faire des "compromis" pour parvenir à gouverner, alors que les élections législatives anticipées n'ont pas dessiné de majorité claire à l'Assemblée.
Le chef de l'État a en revanche de nouveau estimé que le Nouveau Front populaire n'avait "pas de majorité" à l'Assemblée.Les partis de gauche avaient annoncé une heure avant l'interview du président qu'ils s'étaient mis d'accord pour proposer le nom de Lucie Castets, haute fonctionnaire engagée pour la défense des services publics, et avaient appelé le président à la nommer.
Depuis le Trocadéro, Emmanuel Macron s'estégalement exprimé sur les Jeux de Paris, à trois jours de la cérémonie d'ouverture."On verra tous à partir de vendredi soir pourquoi ça valait la peine", a-t-il assuré.
Pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO "mi-août"
Le présidenta déclaré qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques "mi-août",au nom de la "trêve" politique, car cela "créerait un désordre" pendant l'événement sportif planétaire organisé à Paris.
"De manière évidente, jusqu'à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux. Et puis à partir de là, en fonction de l'avancée de ces discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre ou une Première ministre et lui confier la tâche de constituer un gouvernement et d'avoir le rassemblement le plus large qui lui permette d'agir et d'avoir la stabilité", a dit le chef de l'État.
Emmanuel Macron a également estimé qu'il n'y aurait "pas d'autre dissolution" d'ici 2027 "si les forces qui peuvent dégager une majorité veulent la stabilité". Il a aussi réaffirmé qu'il irait jusqu'au bout de son mandat.
Le Nouveau Front populaire n'a pas de "majorité"
Emmanuel Macron a également martelé que le Nouveau Front populaire n'avait "pas de majorité" à l'Assemblée, rejetant de facto la proposition de la gauche de nommer sa candidate, Lucie Castets, à Matignon.
"Il est faux de dire que le Nouveau Front populaire aurait une majorité, quelle qu'elle soit", a dit le président. "La question n'est pas un nom. La question, c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée pour qu'un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays", a-t-il ajouté.
Le chef de l'État a plutôt exhorté les forces politiques du front républicain anti-RN à être "à la hauteur de ce qu'elles ont fait dans l'entre-deux-tours" des élections législatives et à faire "des compromis"."Personne ne peut appliquer son programme", "ni le nouveau Front populaire, ni la majorité sortante, ni la droite républicaine", a-t-il relevé.
"Ça n'est pas une bonne chose" que le RN ne soit pas représenté au bureau de l'Assemblée nationale
Emmanuel Macron a aussi estimé que ce n'était "pas une bonne chose" que le Rassemblement national ne soit pas représenté au bureau de l'Assemblée nationale, car ses élus ont "une légitimité" et "il n'y a pas de sous-député".Les députés du RN ont effectivement vu tous les postes clés de cette instance exécutivedu Palais Bourbon lui échapper, contrairement à 2022.
Le chef de l'État s'est par ailleurs dit "choqué" par les images des députés de gauche qui ont refusé de serrer la main au benjamin de l'Assemblée, élu RN, qui veillait au bon déroulement du scrutin pour le perchoir, comme le veut le règlement.
JO: "On verra tous à partir de vendredi soir pourquoi ça valait la peine"
"On verra tous à partir de vendredi soir pourquoi ça valait la peine", a assuré le président, à trois jours de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris dont il a estimé qu'elle serait "unique"."Il y a un défi sécuritaire et c'est vrai pour toutes les capitales qui organisent des Jeux. C'est vrai pour cette cérémonie d'ouverture. Ce sera vrai tout le long des Jeux", a-t-il poursuivi, en faisant valoir qu'"on a besoin de se réunir autour d'une France qui accueille le monde".
JO: la cérémonie d'ouverture aura bien lieu sur la Seine
La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques ce vendredi aura bien lieu sur la Seine, a confirmé le président. "Toutes les vérifications de sécurité ont été faites", a-t-il affirmé.
JO: "Ce serait une formidable nouvelle" si Céline Dion était à la cérémonie d'ouverture
"Ce serait une formidable nouvelle" si Céline Dion,arrivée à Paris, était à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques vendredi, "parce que c'est une immense artiste", a aussi souligné Emmanuel Macron alors que les spéculations sur la participation de la star canadienne vont bon train."Je serai immensément heureux si elle pouvait être de cette cérémonie d'ouverture, comme tous nos compatriotes", a dit le président français, sans toutefois vouloir "dévoiler" les "surprises" prévues par le spectacle sur la Seine concocté par le directeur artistique Thomas Jolly.
Ce "serait formidable" que les Alpes françaises remportent les JO d'hiver 2030
Emmanuel Macron a également estimé quece "serait formidable" que les Alpes françaises remportent ce mercredi les JO d'hiver 2030."Ce serait formidable pour nos Alpes et ce serait formidable pour inventer aussi le modèle de Jeux d'hiver de demain qui doit être plus durable, qui doit s'adapter aux changements climatiques", a dit le chef de l'Etat, qui participera à la présentation de la candidature française devant le Comité international olympique (CIO) à Paris.
JO: "Les athlètes israéliens sont les bienvenus"
Emmanuel Macron a indiqué que "les athlètes israéliens sont les bienvenus" aux Jeux olympiques de Paris et "doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs". "Moi j'ai toujours dit: c'est le CIO (Comité international olympique) qui décidera, et nous on ne fait pas de politique avec les Jeux", a rappelé le chef de l'État. Il a condamné "avec la plus grande fermeté tous ceux qui, en quelque sorte, font courir un risque à ces athlètes", répondant aux déclarations de plusieurs élus de la France insoumise (LFI) qui ont dénoncé le "deux poids deux mesures" entre les athlètes israéliens et russes.
